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08 juin 2009

Juin 2009 : Jardin Secret/Jardin des Retrouvailles - Lille-Moulins

 

"Vent, pluie et rosée",

peintures, papiers frottés, bois peints et installations

Jardin Secret/ Jardin Communautaire des Retrouvailles
Face au 11 Rue Montesquieu à Lille-Moulins
(Performance: Rahandemadrid poèze)

Exposer au Jardin Secret, c'est s'aventurer dans un lieu vivant à la température, à l'humidité, au vent et à la pluie, entre de vieux murs éventrés.

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Entrée du Jardin Secret

Pour peindre, j'affine résolument mes antennes afin de capter une sorte d'émission-radio très lointaine : je perçois la roche sous mes pieds nus, je hume les végétaux en décomposition dans la chaleur moite d'une forêt tropicale, je cotonne les brumes de chaleur accrochées aux pitons rocheux, j'entends les sources joyeuses le long des parois verticales. Les jaillissements radieux de la Nature en exquise jubilation... On est au coeur de Lille en mai, il pleut, il moite, il brume...

Je lève les yeux dans les cimes des platanes urbains, je suis branches feuillues et mon esprit s'envole, poussé par les gouttes de ces pluies d'orage qui donnent la sensation de se baigner dans un marécage néanmoins accueillant...

Les merles du Jardin Secret récoltent des brindilles pour un hypothétique nid dans un sureau en sursis, et les capteurs de rosée offrent à la vue, enfin, les serpentueuses traces laissées par les bébés limaces...

Mon abri-tipi me carapace et me propulse. Ailleurs.


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Une des douze Montagnes exposées - Mai 2009

(pigments du Jardin Secret, oeuf, encre de Chine)

1,20m x 1,20m

Pour voir les douze Montagnes en détail  > clic

- Suite de l'expo -
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De l'autre côté de l'entrée
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Estampage du torchis des murs
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Capteur de Rosée
(Vu du dessus)
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Capteur de Rosée
(Détail: Fleurs et feuilles de Sureau apportées par le vent, traces de limaces dans la buée sous la feuille de plastique)
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Autres capteurs de Rosée

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Détail
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Vue du Jardin

 


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Peintures accrochées dans l'ancienne teinturerie

Article de presse du mercredi 10.06.2009, 04:50 - La Voix du Nord

«Une exposition très zen à découvrir au Jardin secret»

Avec ses peintures et en utilisant des éléments naturels, Catherine Lavocat reconstitue un monde particulier.

S'imprégner d'une ambiance pour ensuite la recréer, tel était le pari de Catherine Lavocat qui expose ce mois-ci au Jardin secret. Vendredi soir, l'inauguration de son travail multidisciplinaire plongeait les spectateurs dans un univers onirique d'une surprenante richesse.

La démarche créative de Catherine Lavocat a été entièrement imaginée et créée pour le Jardin secret.

« J'ai réalisé ce travail en une vingtaine de jours, chez moi, quasi enfermée, en imaginant cette atmosphère un peu humide et confinée d'un jardin clos, avec la tête dans les arbres de mon square et la sève qui coulait dans mes veines. J'ai imaginé l'ambiance de ce jardin que je n'avais visité qu'une fois et c'est toute une atmosphère que j'ai souhaité recréer. » Le résultat est tout en douceur progressive et un sentiment d'harmonie s'installe quand on se déplace dans le jardin, en suivant un parcours balisé de photophores à même le sol. Aux murs du bâtiment en ruines, une succession de toiles carrées d'arabesques moirées ou monochromes entraîne le spectateur dans un monde imaginaire, mélange de tous les continents, amplifié par un accompagnement musical discret.

« Je privilégie les formats carrés qui pour moi représentent une symétrie harmonieuse, et cela est pareil pour le cercle de la Terre. Ma recherche est la quête des origines, en communion étroite avec la nature et aussi avec des cultures que l'on pense étrangères alors qu'elles nous sont étrangement proches. C'est pourquoi j'utilise beaucoup la représentation du ruban d'ADN qui est commun à toute l'humanité. » Dans le jardin, un enchevêtrement de racines peintes rappelle cet ADN que l'on retrouve aussi sous la forme d'une branche décorée évoquant dans le même temps un serpent corail. Plus loin des pièges de rosée laissent libre cours à l'imagination, ce sont en fait de petites bâches de plastique transparent, qui s'humidifient avec la rosée et laissent apercevoir des traces d'insectes et les ponctuations des fleurs de sureau poussées par le vent.

Ce plastique est la seule concession de Catherine Lavocat qui souhaitait réaliser une exposition entièrement biodégradable. Ainsi les tableaux sont réalisés à partir de pigments ocre et bleus qui jonchent le sol, liés entre eux par la technique ancienne de l'oeuf, et les tressages de branches, sorte de tipi où l'on se transcende, respectent les arbres. L'ensemble est reposant et demande à être visité dans le calme. • A. S.

(CLP)

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